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La fatigue surrénalienne - Souvent confondue avec une hypothyroïdie...

Comment distinguer ses deux sortes d"épuisement" physiologique ?

Les glandes surrénales sécrètent des hormones – comme le cortisol, l’adrénaline et la noradrénaline – qui régulent la réponse au stress. Mais ces hormones jouent d’autres rôles cruciaux, dont beaucoup sont directement liés à la santé de la thyroïde. En fait le bon fonctionnement de la thyroïde dépend de la bonne santé des glandes surrénales. La fatigue surrénale est un état dû à des problèmes liés au mode de vie, généralement un stress chronique physique ou émotionnel.

Signes et symptômes de la fatigue surrénale : Faiblesse, manque d’énergie le matin et dans l’après-midi entre 15 et 17 heures, besoin de café et de stimulants, allergies, fréquence accrue aux infections grippales et respiratoires (qui tendent à se prolonger), douleurs musculaires et articulaires, malaises, pression artérielle basse, hypoglycémie, baisse de la t° corporelle, attirance pour le sel et les aliments salés, mauvais sommeil, cernes, chute des cheveux, peau fine et sèche, ongles barrés de stries pigmentées, efforts accrus pour les activités quotidiennes, difficultés à appréhender le stress, nervosité, anxiété, dépression, mauvaise mémoire, léthargie, augmentation des troubles prémenstruels, fibrose des seins, chute de la libido, vieillissement prématuré.

Aucun de ces signes ou symptômes pris isolément ne conduit au diagnostic de fatigue surrénale, mais leur association peut-être significative du tableau clinique d’un individu stressé, après avoir éliminé toute pathologie organique. Ces signes et symptômes sont le résultat d’un stress aigu ou chronique.

Si les symptômes d’hypothyroïdie persistent malgré le traitement, indépendamment des valeurs des tests sanguins, il faut chercher ailleurs la cause de l’hypofonctionnement thyroïdien. La fatigue surrénale est peut-être la cause la plus fréquente de l’insuffisance de la thyroïde et pourtant le plus souvent négligée ou ignorée. Elle est souvent responsable d’échecs thérapeutiques. Cette hypothyroïdie peut être assimilée à une « hypothyroïdie secondaire » car l’hypofonctionnement thyroïdien est causé par un dysfonctionnement d’un autre organe que la thyroïde elle-même.

Lorsque les glandes surrénales sont affaiblies ou épuisés en cas de trop grand stress prolongé (physique et/ou psychique), la capacité des glandes surrénales à gérer le stress est souvent compromise. Pour assurer la survie, les glandes surrénales forcent le corps à réguler à la baisse la production d’énergie, mettant l’organisme dans un état de catabolisme. En d’autres termes, le corps ralentit son métabolisme pour réduire la charge de travail d’un organisme qui a besoin de repos. Cela a pour conséquence que la glande thyroïde, qui contrôle le métabolisme, va réguler son activité à la baisse en réduisant la production des hormones T4 et T3.

Il en résultera des symptômes d’hypothyroïdie en dépit de taux circulant suffisant en T4 et T3. Dans de tels cas, les résultats des tests de T4 et de T3 libres peuvent être normaux avec des symptômes classiques d’hypothyroïdie. Alternativement, la T4 et la T3 libres peuvent être basses alors que le taux de la TSH est normal ou élevé. Dans ces deux scénarios, la thérapie de substitution par l’hormone thyroïdienne sans d’abord considérer la fortification des surrénales est une erreur courante et conduit souvent à une aggravation de l’état de fatigue surrénale au cours du temps.

70% des personnes qui prennent un traitement hormonal thyroïdien de substitution continuent de se plaindre de symptômes d’hypothyroïdie. Il n’est pas rare de rencontrer simultanément les symptômes d’une hypoactivité surrénalienne et ceux d’une hypoactivité thyroïdienne. En effet, si une hypothyroïdie en présence d’une fatigue surrénale est d’emblée traitée par des hormones thyroïdiennes seules, la réponse au traitement est parfois défavorable. Il est vrai que ces patients peuvent voir coexister les deux symptomatologies, et que cette coexistence est trompeuse, masquant la fatigue surrénale dans la mesure où certains symptômes de la fatigue surrénale sont similaires à ceux de l’insuffisance thyroïdienne. S’il leur est donné pour seul traitement des hormones thyroïdiennes, ne tenant pas compte de la fatigue surrénale, l’augmentation consécutive du métabolisme risque d’accélérer l’insuffisance surrénale. La raison en est simple. L’hormone thyroïde de remplacement tend à augmenter les activités métaboliques et les dépenses énergétiques. Elever le métabolisme basal revient à mettre tous les systèmes en surproduction au moment même où l’organisme essaie de les freiner. Les mécanismes de survie ont pour but de favoriser une réduction des niveaux de T4 et T3, et non leur augmentation.

Traiter l’hypothyroïdie sans renforcer au préalable les glandes surrénales, c’est comme mettre de l’huile sur le feu. Un système surrénal déjà faible, en manque d’énergie, peut ne pas être capable de supporter la charge d’une dépense énergétique supplémentaire. Les glandes surrénales ont besoin de repos, pas d’un surcroît de travail

Les tests salivaires Les dosages du cortisol et la DHEA permettent classiquement d’explorer la fonction surrénalienne. La meilleure façon de tester l’état des glandes surrénales est de mesurer la fraction libre des hormones surrénales clés. La salive est un outil de choix reconnu.

En santé naturelle, alors que nous ne pouvons pas toujours avoir les bilans biologiques adéquats, la fatigue surrénalienne est repérée lors de l’anamnèse. Typiquement elle s’exprime chez les personnes présentant un excès de stress prolongé depuis des semaines, voire des mois, et un état de burn-in ou burn-out déclaré ou passé. La personne ne présente pas forcément d’état dépressif, mais un épuisement physique et psychique intense couplé à un stress chronique. Cet état de stress n’apparaît que rarement chez les hypothyroidiens, ou est beaucoup moins marqué. Ces derniers seront plutôt déprimés, mous, lymphatiques. Dans le cas d’une fatigue surrénalienne, le cassis est une plante parfaite qui - par son action « cortisol-like » - va permettre de stimuler la production de cortisol ou de palier à son déficit. D’autres plantes comme l’ashwaganda ou l’éleuthérocoque vont également être efficaces. IL faut absolument conseiller aux personnes de prendre du repos afin de rétablir la synthétisation hormonale par les surrénales.

La reprise du sommeil devra également être établie. On pourra conseiller de la mélatonine, des huiles essentielles favorisant la relaxation comme la lavande ou fleur d’oranger, des plantes comme la passiflore, mélisse, tilleul, ou encore le magnésium et les vitamines du groupe B.

En mycothérapie la prise simultanée de reishihericium-cordyceps sera d’une grande utilité pour abaisser le stress en favorisant l’axe « intestin-cerveau », et en favorisant l’énergie vitale et les productions hormonales. De même la prise en charge du stress est primordiale. Yoga, qi gong, méditation, cohérence cardiaque, sophrologie, etc, seront alors indispensables, en plus de changements de vie (souvent professionnelle) que les personnes auront à initier pour ne pas « replonger ».

Dans les 2 cas (hypothyroïdie et/ou fatigue surrénalienne) il est impératif de proposer une supplémentation en L-Tyrosine, précurseur des hormones thyroïdiennes, de l’adrénaline et noradrénaline. Dans le cas d’une hypothyroïdie, il sera très certainement nécessaire de complémenter en iode (90 % de la population française en carence), en sélénium, en cuivre, voire en fer si besoin + vitamines du groupe B.

Tous ces éléments sont indispensables au bon fonctionnement de la glande thyroïde. On peut parfaitement rétablir la fonction thyroïdienne en complémentant de façon adéquate sur une période de minimum 3 mois.

N’oublions pas également que bien des infertilités et des fausses couches peuvent être le résultat d’une hypothyroïdie non repérée. A noter également qu’un excès d’œstrogènes peut favoriser une hypothyroïdie (femmes en surpoids, présentant un syndrome prémenstruel, des fibromes, endométriose....).

L’anémie est également favorisant d’hypothyroidie. Là encore une complémentation adéquate peut parfaitement suffire à rétablir la synthétisation des hormones thyroïdiennes et rétablir l’équilibre des hormones féminines.

A prendre en compte également : en cas de dysbiose, l’assimilation des nutriments apportés par l’alimentation ne se fera que partiellement, ce qui donc pourra potentiellement entraîner une hypothyroïdie. Il sera donc nécessaire de rétablir le microbiote intestinal, réparer une porosité intestinale certaine (le cortisol abîme les parois de l’intestin), et réduire l’inflammation. Glutamine, probiotiques, curcuma, chlorophylle, anti-oxydants, vitamines, enzymes digestives, extrait de pepins de pamplemousse, etc : bien des compléments peuvent être d’un grand secours.


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