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Photo du rédacteurEmmanuelle naturopathe

"Allergique" ? Connaissez-vous l'histamine ?

Eternuements, démangeaisons, yeux qui grattent, nez qui coule, flush sont les symptômes les plus courants des phénomènes allergiques. Mais une intolérance à l'histamine ou "histaminose" peut aussi donner des symptômes équivalents et même également des désordres intestinaux de type "gastro" avec vomissements et crampes intestinales, un syndrome de l'intestin irritable (SII), des vertiges, de la fatigue chronique, des migraines, de la tachycardie, de l'anxiété, un brouillard mental, des réveils nocturnes, des troubles ORL à répétition...

L'histamine est une substance que nous fabriquons mais qui est également apportée par différents aliments. Nous pouvons devenir intolérants à cette histamine lorsque nous n'arrivons plus à dégrader cette substance qui devient alors trop présente dans notre corps. Il sera alors nécessaire de prendre des "antihistaminiques" qui réduiront les effets mais ne règleront pas les causes.

Alors quelles peuvent être les causes de ce débordement ?

Tout d'abord on peut consommer trop d'aliments contenant de l'histamine : vins, bière, poissons, aliments fermentés, certains légumes comme la tomate, l'aubergine, les épinards, le soja, l'avocat, des fruits tels que les agrumes, fraise, ananas, de la charcuterie, des yaourts, le chocolat, la réglisse, certaines épices, des condiments comme la moutarde, etc.

Certains médicaments sont libérateurs d'histamine. Les œstrogènes favorisent l'histamine. Manquer de micronutriments comme le magnésium, fer, zinc, cuivre, vitamines B augmentent aussi le risque d'histaminose.

On peut également présenter un déficit de dégradation de l'histamine dû à un manque d'une enzyme appelée DAO logée dans la muqueuse intestinale, la conséquence étant également une augmentation d'histamine dans le corps.

Certaines personnes présentant une mutation génétique peuvent être des sécréteurs de DAO en quantité insuffisante. Certains médicaments sont inhibiteurs de la DAO (bétabloquants, antidépresseurs, anesthésiants par exemple).

Des compléments de DAO existent et sont efficaces dans ce cas.

Un intestin inflammatoire peut être également à l'origine d'une mauvaise dégradation de l'histamine. La DAO ne peut alors plus effectuer sa mission de manière efficace. Il est donc nécessaire dans ce cas de faire une "réparation" intestinale, d'abaisser les inflammations digestives, d'équilibrer le microbiote pour redonner son efficacité à l'enzyme DAO.

Une dysbiose, un intestin perméable et inflammatoire vont de toute façon augmenter le risque de débordement immunitaire et donc favoriser les allergies, intolérances et maladies auto-immunes.

Une mauvaise digestion des protéines (manque d'acide chlorhydrique, ou prise de médicaments IPP) au niveau de l'estomac peut aboutir à une histaminose : les acides aminés non digérés (histidine) peuvent générer de l'histamine.

Avoir une candidose intestinale (mycose) ou un SIBO peuvent nettement favoriser une intolérance à l'histamine et donc augmenter le risque de développer des "allergies", sans pour autant qu'aucune allergie à des substances ne ressorte sur les examens biologiques.

Cela peut aussi parfois aboutir à une réaction excessive des mastocytes (globules blancs) pour dégrader l'histamine appellée "SAMA" (syndrome d'activation mastocytaire).

La prise en charge fonctionnelle face à une histaminose ou un SAMA doit donc être globale, et avant tout passer par un rééquilibrage du système intestinal, une amélioration de l'hygiène de vie, une optimisation du cortisol qui permet de limiter les effets de l'histamine. Des personnes en épuisement surrénalien (burn out, surmenage) et/ou thyroïdien seront plus sujettes à des phénomènes "allergiques". Le repos bien entendu et le cassis en phytothérapie seront à envisager.

N'hésitez pas à consulter si vous vous reconnaissez dans cet exposé.



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